Monument, 100ème anniversaire du début de la Grande Guerre

Des monuments avaient bien été réalisés dans le passé, mais seulement pour des généraux et non les hommes de troupe. Ce n'est qu'après 1870 que des monuments furent érigés sur ou à proximité des champs de batailles ; leur érection en l'honneur des régiments, rende hommage aux combattants. Ce furent ces précurseurs, dont l'intention n'est pas de glorifier une victoire mais exhorter à la paix, qui initièrent les monuments que nous connaissons aujourd'hui.

La guerre de 14, qui débuta en musique et fanfare avec la fleur au fusil, atteignit des sommets de l'horreur que n'auraient imaginés les esprits les plus pessimistes. Près de 65 millions d'hommes furent mobilisés dont 8 millions furent tués au combat. Elle fit près de 1,5 millions de morts en France et plus de 2 millions en Allemagne ; elle ne ménagea non plus les épreuves et douleurs des 630 000 veuves et 760 000 orphelins français.

Au lendemain de cet affreux conflit, les "anciens poilus", demandèrent avec insistance que le 11 novembre devienne jour de mémoire. Cela ne devait pas être une fête de la victoire, mais une journée à la mémoire des morts. Le 24 octobre 1922, le parlement vota - à l'unanimité - la loi et en fixa les règles : les drapeaux devaient être en berne, pas de défilé, discours du maire, lecture des noms, une minute de silence et la sonnerie aux morts ... Ainsi, les communes de France érigèrent leur monument de mémoire. Les municipalités dont les moyens financiers étaient limités se contentèrent de faire graver des plaques de marbre qui furent scellés le plus souvent, en leur église ou temple ...

En raison du centenaire et de la cérémonie particulière du 11, une conférence eut lieu la veille à la Salle Jeanne d'Arc. Sur invitation de Mme Brigitte Distel, Claude Muller - éminent historien alsacien- évoqua la particularité alsacienne. Il expliqua l'histoire et les épreuves de notre province durant la période de rattachement à l'empire allemand de 1871 à 1918. Tous les auditeurs furent conquis pendant plus d'une heure par le narrateur qui fit son exposé avec des mots simples. Ce fut une soirée unanimement appréciée ; même si le public, aussi nombreux qu'escompté, ne fut pas au rendez-vous. Le verre de l'amitié, offert par la municipalité, clôtura la soirée. Notre association avait préparé la salle et exposé trois "panneaux-photos" de circonstance qui attirèrent beaucoup de regards curieux. Les inévitables photos de propagande de 1914 ont côtoyé des images plus guerrières. Mais, sans conteste, les plus intéressantes et plus regardées furent celles de thalois partis au front.

Si certains restent à identifier, nous en avons déjà reconnus, à savoir :
- Antoine Distel *09. 06.1883 +27.06.1960 Paris 11° fils de Joseph et Eugénie Morgenthaler
- ... Oberlé  : Centre de Regroupt 3/6, 1ère escouade du 1er Bataillon de Réserve du 136ème RI
- ... Schoepf : Fusilier au 1er Bataillon de Réserve du 204ème RI à Zossen (sud de Berlin).
- Charles Distel : s/Officier 6ème Batterie du 3ème Corps de Rés. du 10ème Régt d'Artillerie à pied.
- Albert Heinrich : Régt de Pionniers de Basse-Saxe caserne Afen à Glogau (frontière polonaise)
- Eugène Lienhardt : Cie de convalescents du 1er Rgt de  Pionniers Bataillon 15 à Strasbourg.
* que les personnes qui peuvent apporter leur aide à l'association se manifestent. Merci.


|Haut de page|